« J’engage une transformation pour l’avenir »

Philippe Gausset président de Tourisme Participation, la société propriétaire des compagnies des Bateaux d’Annecy et d’Aix-les-Bains, présente son projet d’évolution pour favoriser la relance à partir de la saison 2022.

«Pour l’exercice qui s’achève le 31 mars 2021, nous serons très fortement déficitaire pour les activités sur les lacs d’Annecy avec une baisse de 80 % du chiffre d’affaires et du Bourget avec -70 %. Le chiffre d’affaires atteint 6 millions d’euros en temps normal », explique Philippe Gausset, président de Tourisme Participation, la société propriétaire des compagnies des Bateaux d’Annecy et d’Aix-les-Bains. Le Covid-19 a réduit fortement les activités de la saison 2020 pour ces deux compagnies. 

à Annecy, sur cinq unités, trois ont tourné mais pas l’emblématique bateau-restaurant le Libellule qui est resté à quai. Avec une capacité réduite à 100 passagers pour respecter les règles sanitaires, il n’était pas rentable alors qu’il représente la moitié de l’activité. A Aix-les-Bains, cinq des six bateaux (restaurant et promenade) ont navigué en 2020 : le fait qu’ils soient plus petits et plus adaptables a été un atout. En 2020, l’ensemble du personnel a été au chômage partiel, y compris pendant l’été, et pareil depuis le début de 2021. Un ou deux saisonniers ont été recrutés en 2020 au lieu de 30 à 40 habituellement. Un prêt garanti par l’Etat (PGE) a été obtenu dont le paiement est différé pendant 2 ans puis amorti sur 5 ans. 

En 2021, pour Aix-les-Bains, le schéma devrait être le même que l’an passé. La difficulté pourrait être comme en 2020 l’absence des 30 000 curistes pour lesquels un tour en bateau constitue une distraction prisée. A Annecy, le Libellule pourrait continuer à rester à quai. L’activité touristique de la ville d’Annecy repose largement sur une clientèle étrangère (issue des pays du Golfe, de Russie, d’Amérique, notamment). Les deux compagnies n’ont pas encore enregistré de réservations de groupes contrairement à d’habitude.

Malgré la situation difficile, Philippe Gausset prépare l’avenir : « Pour la relance, il faut se différencier. J’ai lancé une transformation de la flotte qui va passer à l’électricité avec une phase intermédiaire hybride ». Ce projet était prévu mais sa réalisation est avancée, l’objectif est que les bateaux soient prêts pour la saison 2022. Sur le total de 13 unités, 1 est déjà hybride, 1 autre électrique, ce sont donc 11 bateaux à rétrofiter vers l’électricité avec un pack de batteries. 

La relance passe par l’électricité

Les études techniques viennent de s’achever. Le responsable est à la recherche de financements auprès des collectivités territoriales, de l’Union européenne, sachant qu’il ne peut accéder au PAMI, les lacs ne faisant pas partie du réseau de VNF. Les commandes des travaux pour les changements de motorisation se feront à partir de juillet 2021 pour une entrée en chantier à partir de novembre avec des sorties à partir d’avril 2022. Avec des bateaux respectueux de l’environnement et silencieux, les deux compagnies seront encore plus en phase avec le milieu où évoluent les bateaux : les lacs d’Annecy et du Bourget sont une patrimoine naturel et protégé, la qualité des eaux et de l’environnement doit être préservée. Au-delà de l’aspect relance et communication, il s’agit de contribuer à la préservation et à l’amélioration de la qualité de ces environnements naturels. « C’est une transformation pour l’avenir », dit Philippe Gausset. A noter que les bateaux des deux compagnies fonctionnent depuis la saison 2019 au gas to liquid (GTL).

Une partie du personnel des compagnies va participer aux travaux de rétrofit. « Une vrai stratégie de ressources humaines » est d’ailleurs une autre « volonté » de Philippe Gausset. « Plusieurs apprentis vont devenir pilote pour remplacer ceux qui vont partir en retraite d’ici 5 ans. Ils travaillent actuellement sur la maintenance, à partir d’avril 2022, ils commenceront à piloter en profitant de la transmission du savoir-faire des pilotes expérimentés et accumuleront les heures nécessaires. Cela permet le rajeunissement des salariés, le développement de l’emploi local car tous ont été recrutés à proximité. Il faut savoir aussi que la moitié de l’encadrement est féminin ». 

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